Bordeaux / France

10th Ciriec International Research Conference on Social Economy

From 27 to 29 october 2025

Welcome

The CIRIEC (International Centre of Research and Information on the Public, Social and Cooperative Economy) and the Territories of the Social Solidarity Economy Chair (Chaire TerrESS) invites you to attend the 10th International Research Conference on Social Economy, to be held in Sciences Po Bordeaux, France, from 27 to 29 October 2025.

The conference is an international meeting place for senior and early-stage researchers interested in the whole range of the social economy components (cooperatives, mutuals, associations, foundations), to exchange ideas and works. It will take place a few days before the Global social and solidarity economy forum (October 29-31), the international forum for local authorities and SSE organisations, so you can extend your stay in Bordeaux.

Topic Covered

« SSE’s role in the socio-ecological transition »
Call for papers

On April 18, 2023, the United Nations General Assembly adopted a resolution recognizing that « social and solidarity economy can contribute to the achievement and localization of the Sustainable Development Goals »1. In other words, the social and solidarity economy (SSE) appears as a lever for implementing the socio-ecological transition in territories, through a logic that is both multi-actor and multi-scalar (SDG 17 on “doing together” / partnerships). However, we need to define this more precisely. Research into the relationship between the SSE and local development has been well established for some twenty years, yet it is still rare to find explicit reference to the socio-ecological transition, while socio-economic initiatives abound at local level and transition scenarios stress territorial cooperation strategies in which SSE playersare particularly involved … 
[Read the entire framing proposal] FR – ENES

L’ESS jouit d’une reconnaissance institutionnelle croissante à l’échelle internationale marquée notamment par les prises de position des grandes institutions internationales pour souligner l’importance des organisations de l’ESS et en donner une définition consensuelle à partir des différents cadres juridiques et conceptions existants (ILO, 2022). Cette reconnaissance institutionnelle essentielle doit s’accompagner d’une meilleure connaissance statistique de l’ESS. Disposer de chiffres complets et précis sur l’ESS est en effet un enjeu crucial pour sa connaissance et sa reconnaissance. Des progrès considérables ont été enregistrés durant les deux décennies passées. Ils sont toutefois très inégaux selon les contextes nationaux et des zones d’ombres importantes subsistent.

En effet, aussi consensuelle soit-elle, la définition de l’ESS proposée par le BIT renvoie à des périmètres qui sont variables selon les contextes nationaux et des méthodologies statistiques également très diversifiées, combinant le recueil de données issues de documents administratifs et la collecte à partir d’enquêtes non systématiques et reposant largement sur du déclaratif. Les statistiques sur l’ESS dépendent donc d’un « accord » définissant leur nature conventionnelle et leur reconnaissance mutuelle, mais aussi des ressources fournies par les offices nationaux de statistiques. Les orientations relatives à la mesure de l’informalité doivent de plus être examinées en vue de leur mise en œuvre dans le cadre de la mesure de l’ESS.

L’emploi salarié est souvent appréhendé comme la variable principale à partir de laquelle se mesurent le poids et la répartition de l’ESS, mais sans toujours s’appuyer sur des sources suffisamment solides pour en proposer une mesure en ETP (équivalent temps-plein) qui permettrait une comparaison intersectorielle et internationale. La mesure du bénévolat est quant à elle par essence complexe car reflétant des pratiques très fragmentées, pas toujours formalisées et difficilement monétisables malgré la volonté politique et économique d’en proposer un équivalent monétaire pour en apprécier l’apport au regard des autres ressources de l’ESS. Cela soulève également le problème de la mesure du nombre de membres dans les organisations de l’ESS, pour laquelle nous manquons d’orientations claires.

De fait, une meilleure connaissance chiffrée de l’ESS se heurte encore à des difficultés qui pour certaines restent difficiles à surmonter. Ainsi, les cadres et outils statistiques existants ne sont souvent pas en mesure d’appréhender correctement l’ESS, ce qui implique un travail de déconstruction et de reconstruction, de décomposition puis de recomposition, pour obtenir des données suffisamment fines et agrégées. La mise en débat des catégories retenues reste insuffisante. Tout cela nécessite des moyens importants et un engagement politique qui ne sont pas faciles à mettre en œuvre comme le montrent les résultats très mitigés issus de l’initiative d’Eurostat à la fin de l’année 2019 pour encourager les pays de l’UE à construire un compte-satellite de l’ESS. Faute d’avoir pu réaliser ce travail, il est de fait encore difficile de mesurer avec précision ce qu’est la contribution de l’ESS au PIB, mais aussi d’avancer dans le débat sur les nouveaux indicateurs de richesse pour prendre en compte la spécificité des modèles économiques de l’ESS, tant dans la gestion des bénéfices que dans la finalité des activités. Que peut-on attendre des exercices statistiques récents, notamment ceux menés ces dernières années en Europe (Portugal en particulier) mais aussi dans d’autres régions (Canada, Colombie, Mexique, etc.) ?

A cette incertitude concernant la contribution économique de l’ESS s’ajoute le flou qui entoure la mesure de son impact, notion plus englobante qui renvoie à l’ensemble des transformations (positives ou négatives) générées par les activités d’une organisation sur les personnes et leur environnement. En termes d’évaluation et de rapport d’impact, les attentes sont élevées, notamment de la part des organismes publics et des bailleurs de fonds philanthropiques. Qu’attend-on de ces exercices de mesure d’impact et de reporting ? Peut-on compter sur eux pour démontrer la contribution spécifique de l’ESS aux questions sociales, culturelles et environnementales auxquelles sont confrontées les sociétés ? Ou s’agit-il uniquement de mécanismes de contrôle pour l’allocation de ressources financières limitées, en mesurant notamment les coûts évités ? Évaluons-nous ce qui est important pour les acteurs de l’ESS eux-mêmes ? Les micro-exercices peuvent-ils s’intégrer dans un portrait au niveau macro ? Par exemple, l’évaluation de l’impact démocratique de l’ESS ou de son rôle dans la réduction des inégalités constituerait un défi intéressant, nécessitant à nouveau des investissements importants dans la production de données pertinentes (et convenues). Comment devrions-nous mesurer la contribution de l’ESS au travail décent et au développement durable, ainsi qu’à d’autres indicateurs pertinents en référence à la résolution de la Conférence Internationale du Travail (CIT) sur le travail décent et l’ESS ? Quels enseignements peut-on tirer des rapports d’évaluation de l’impact de l’ESS à ce jour ? Sur quelles dimensions de l’ESS devrions-nous nous concentrer ? Comment prendre en compte le niveau méso pour saisir les effets de l’ESS sur le développement des communautés et la création d’écosystèmes durables et résilients ? Entre les récits et les essais contrôlés randomisés, quelles sont les approches à privilégier ?

Selected references:

Bidet E. & Richez-Battesti N. 2021. Susciter la mise en débat démocratique et citoyenne des données chiffrées sur l’Économie sociale et solidaire, RECMA N°362

Bouchard, M. J. & Rousselière, D. (Eds) 2022. Recent advances on impact measurement for the social and solidarity economy: Empirical and methodological challenges, Annals of Public and Cooperartive Economics, Special issue

Bouchard M. & Salathé-Beaulieu G. 2021. Producing statistics on SSE: The state of art, UNTFSSE

Schoenmaeckers J. & Sak B. 2021. Mapping International SSE Mapping Exercises, UNTFSSE

Chaves R. 2021. Producing Statistics on Social and Solidarity Economy: Policy Recommendations and Directions for Future Research, UNTFSSE

UNRISD. 2018. Measuring the scale and impact of SSE, Issue Brief N°9

La transition juste est une priorité stratégique de l’Union européenne, qui définit des principes et des approches visant à garantir une économie équitable et durable tout en protégeant les personnes susceptibles d’être affectées par ce processus. Cette transition aura un impact significatif à la fois sur le secteur écologique et sur le secteur de l’énergie, notamment en raison de la transition vers les énergies renouvelables et les technologies vertes. Le secteur écologique fait référence aux industries, activités et organisations directement impliquées dans la gestion, la protection et la restauration de l’environnement et des écosystèmes. Le secteur de l’énergie englobe l’ensemble des industries impliquées dans la production, la distribution et la consommation d’énergie. L’importance accrue accordée à la restauration, aux pratiques durables, aux technologies plus propres et à l’efficacité énergétique présente des défis et des opportunités pour les deux secteurs. La dimension humaine de ces processus est également importante, car elle affecte la main-d’œuvre dans de nombreux domaines, tels que la conservation de la faune et la protection de l’environnement, les énergies renouvelables, les combustibles fossiles, l’énergie nucléaire, la défense de l’environnement et l’éducation, les technologies vertes, la distribution de l’électricité, les services énergétiques et les marchés. De petites communautés, des régions plus vastes et même des pays entiers seront touchés.

Compte tenu de ce cadre et des évolutions en cours, les organisations sociales et solidaires jouent un rôle crucial dans la promotion d’une transition juste vers le développement durable en plaidant pour des politiques justes, en promouvant des approches équitables et inclusives, en responsabilisant les communautés, en éduquant les parties prenantes et en soutenant les groupes vulnérables. Ces groupes comprennent les travailleurs des industries des combustibles fossiles et des secteurs qui en dépendent, les communautés qui dépendent de ces industries, y compris les industries de soutien et de services associées, les communautés à faible revenu et vulnérables, ainsi que les travailleurs agricoles et forestiers. Le rôle de l’ESS est de promouvoir des solutions inclusives et communautaires qui donnent la priorité à l’équité sociale, à la démocratie économique et au développement équitable et durable.

L’objectif de cette section est d’analyser la manière dont l’ESS fait face aux enjeux de ces filières (réglementation, financement, organisation, etc.) et d’identifier les opportunités à venir. Les travaux peuvent porter, entre autres, sur la manière dont l’ESS renforce les communautés et l’appropriation locale et les divers niveaux de son déploiement (organisationnel, inter-organisationnel, territorial et extra territorial), promeut des pratiques durables et éthiques dans les secteurs de l’écologie et de l’énergie alors même que certaines tensions existent entre les innovations technologiques, techniques, sociales et organisationnelles. Les conditions, modalités et stratégies de mise à l’échelle des entreprises de l’ESS, dont le déploiement est parfois rapide dans certaines filières écologiques et énergétiques, pourra être abordé, tout comme la création d’emplois inclusifs, qui contribue à l’équité sociale et à la redistribution, renforce la résilience des communautés et des économies locales, et plaide en faveur de politiques publiques et de leur réorientation.

L’économie sociale et solidaire (ESS) aborde la transition socio-écologique dans les territoires, contribuant à une transition juste en veillant à limiter les impacts négatifs, notamment sur les groupes marginalisés, et à ce que les avantages de la transition soient partagés équitablement. Dans le cadre particulier de cet appel à contributions, l’ESS est considérée comme un espace méso-économique qui est renforcé par ses processus de coopération, résultant en un paradigme transformateur articulant les échelles. Les écosystèmes territoriaux de l’ESS pourraient jouer un rôle essentiel dans la transition socio-écologique actuelle, en créant des synergies précieuses aussi bien qu’une émulation concurrentielle à la fois entre les composantes de l’ESS et avec leurs partenaires, qu’ils soient publics ou privés, pour créer des effets de système (production, consommation, crédit, finance, assurance, etc.) et enfin pour conduire à une innovation sociale transformatrice.

Ce thème approfondira la relation entre l’ESS et le développement local, en se concentrant sur le rôle des écosystèmes territoriaux de l’ESS dans l’avancement de la transition socio-écologique actuelle. Nous souhaitons recevoir des articles de recherche sur les sujets suivants (sans s’y limiter) : le rôle que les dynamiques territoriales de l’ESS pourraient jouer dans la transition socio-écologique, les actions collectives efficaces et les méthodes de régulation écosystémique dans divers territoires, ou sur les conditions et/ou les régimes territoriaux dans lesquels les écosystèmes de l’ESS peuvent changer de paradigme économique, en contribuant à la réalisation et à la localisation des objectifs de développement durable.

A l’échelle internationale, comme à celle de la France, les organisations de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) se caractérisent par un ensemble de règles relatives à l’affectation des bénéfices (lucrativité limitée), à la gouvernance démocratique (1personne -1voix) et à l’activité (utilité sociale ou sociétale, coproduction avec les usagers) (Vienney, 1994). Ces règles fondent l’identité de l’ESS et constituent à la fois son projet politique et son modèle économique au service d’une ambition plus large de transformation sociale.

Ces règles s’incarnent dans des pratiques qui dans le temps, ou du fait de la croissance de la taille de l’organisation, ou de pressions externes (environnement légal, normes dominantes ou encore concurrence), ou encore d’une formation coopérative insuffisante, peuvent s’affaiblir.  Cette perte de sens, ou encore crise d’identité, est généralement appréhendée à travers la notion de banalisation ou encore d’isomorphisme (DiMaggio et Powell, 1983), mais peut aussi l’être à travers les résistances et innovations.

Les spécificités de l’ESS s’incarnent aussi dans le principe de l’hybridation des ressources emprunté à Polanyi (1983). Il s’agit alors de considérer les différents comportements économiques qui s’incarnent dans le marché, la redistribution et la réciprocité et constituent les ressources de l’ESS. L’articulation de ces différentes ressources constitue un marqueur de l’identité de l’ESS aussi bien que de déstabilisation.

Cette hybridation peut dépasser les seules ressources et concerner la coexistence d’une pluralité de logiques institutionnelles au sein de la même organisation signalant l’enjeu pour l’organisation de gérer ou d’accepter les tensions qui la traverse, entre une logique marchande et une logique citoyenne par exemple, voire de mobiliser ces tensions pour susciter des réponses renouvelées aux enjeux du moment.

Aussi, l’identité de l’ESS constitue un puissant vecteur d’innovations, plus souvent organisationnelles et sociales que technologique, au service de plus de justice sociale, d’émancipation et d’une certaine sobriété au cœur des enjeux d’une transition juste. Comment dès lors passer d’expérimentations innovantes à leur diffusion, comment l’identité de l’ESS peut-elle contribuer à polliniser le reste de l’économie ?

Dans ce thème, les propositions d’articles, qu’elles soient théoriques ou appliquées, pourront interroger les tensions entre isomorphisme et innovation, la fragilisation ou les formes de renouveau de l’identité coopérative et les outils et dispositifs qui viennent la soutenir, les nouvelles formes d’engagement et leurs effets sur les configurations organisationnelles et l’identité coopérative, ou encore à repenser le travail y compris le travail identitaire, comme autant de perspectives inspirantes et d’alternatives possibles pour une transitions juste.

La question du financement de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de ses organisations est double. D’une part, il s’agit dans un monde où l’État providence fait place à l’État citoyen de penser le financement des politiques sociales que celui-ci « fait faire » (commande publique, délégation de service public) aux organisations d’ESS. L’expérimentation des politiques sociales et environnementales, qu’il s’agisse de la question de la lutte contre le chômage, contre les inégalités socio-économiques et territoriales, pour atténuer l’impact du changement climatique, pour l’accès aux activités sportives ou culturelles, nécessite des financements qui viennent compléter le travail bénévole source de valeur ajoutée sociétale. Les associations ou organisations sans but lucratif, en particulier, doivent composer avec des appels d’offre ou bien un dialogue compétitif qui les sort de la seule source des subventions publiques d’exploitation ou d’investissement. D’autre part, l’innovation financière vient compléter l’hybridation des financements issue du secteur public et du secteur privé non lucratif.

En effet, depuis le début des années 1980 se sont développés deux nouveaux univers financiers : celui de la finance solidaire et celui de la finance participative (crowdfunding). En ce qui concerne la finance solidaire, il convient de distinguer la microfinance et l’épargne solidaire, et de prendre en compte les fonds de dotation notamment en France, en Europe ou aux Etats-Unis. La microfinance est duale : soit elle concerne le microcrédit professionnel ou entrepreneurial avec les acteurs de la microfinance ou les prêteurs de rue, voire les tontines ; soit elle est relative au microcrédit social avec les banques coopératives, les banques éthiques (modèle espagnol) et les établissements publics de crédit et d’aide sociale (crédits municipaux publics ou privés selon les pays en Europe) ; soit elle héberge la finance solidaire composée notamment de banques communautaires, de monnaies sociales, de fonds rotatif solidaires et de coopératives de crédit solidaire (des types très présent en Amérique latine). L’épargne solidaire concerne soit des livrets de placements à vocation de financement solidaire de l’environnement, du logement, de l’emploi ou de la solidarité internationale, soit le livret de micro-épargne solidaire dans le cadre des expérimentations en microfinance sociale dont les cocontractants de microcrédit social et micro-épargne. Les expérimentations sont nombreuses à travers le monde et laissent à penser que des enrichissements mutuels sont possibles.

Quels sont les modèles de financement de l’ESS et/ou de ses organisations à l’échelle de pays ? Quelles sont les pratiques d’hybridations observées dans les deux cas ? En quoi consistent-elles en des alternatives ou des altérités de financement ? Quel modèle de financement pour l’ESS a été mis en place ou pourrait être établi par le biais d’une coopération entre organisations internationales sur la base de sa récente reconnaissance institutionnelle ? Telles sont les premières interrogations non exhaustives auxquelles les contributions peuvent apporter des éléments de réponses.

Depuis le début du 21e siècle, une nouvelle génération de politiques publiques visant à promouvoir l’économie sociale a vu le jour dans de nombreux pays du monde. Cette seconde génération de politiques est bien différente de la première génération de politiques de soutien aux coopératives et autres familles de l’économie sociale. Les secondes se caractérisent essentiellement par leur conception de l’économie sociale comme champs d’action clé pour atteindre les objectifs de changement social et écologique et par le déploiement d’une nouvelle vision transformatrice des politiques publiques, basée sur l’approfondissement de la participation des acteurs de la société civile dans le processus politique et l’introduction de puissantes innovations dans le modus operandi des gouvernements. Ses principaux éléments distinctifs sont (1) l’adoption d’une perspective transversale de l’économie sociale, la concevant comme une réalité unitaire, dépassant la vision sectorielle traditionnelle de ses familles (coopératives, troisième secteur, etc.), (2) l’adoption d’une perspective polyvalente de l’ESS, la concevant comme ayant de multiples fonctions systémiques, y compris son grand potentiel pour générer une innovation sociale transformatrice et faire face aux défis de la transition socio-écologique. Conséquence de cette perspective, les politiques d’économie sociale adoptent une perspective intersectorielle intégrée (de mainstreaming), (3) l’établissement de collaborations public-ESS tout au long du processus de politique publique et (4) le déploiement de nouveaux instruments d’appui à l’économie sociale, tels que les écosystèmes de l’économie sociale (Chaves & Gallego, 2020 ; Utting, 2022). Cette nouvelle génération de politiques s’est toutefois heurtée à de multiples limites et obstacles qui ont affecté à la fois son propre potentiel de déploiement ou de reproduction dans le temps, sa capacité et son efficacité à atteindre ses objectifs et, enfin, aux risques qu’elle peut générer pour l’économie sociale elle-même, tels que l’émergence d’un isomorphisme institutionnel.

Les travaux présentés dans ce thème se pencheront sur les actions de soutien des gouvernements à l’économie sociale. Les travaux théoriques et empiriques sont invités à explorer la variété des politiques déployées dans le monde par les gouvernements locaux, régionaux, nationaux et internationaux. On s’intéressera en particulier à :

– Analyser les contextes et les facteurs d’émergence de ces politiques : quels réseaux d’acteurs, quelles alliances et quelles formes de plaidoyer se sont développées et ont été les plus efficaces ? Quels acteurs ont soutenu ces nouvelles politiques et lesquels les ont contestées et comment ?

– Analyser les cadres organiques des politiques publiques : Quels changements organisationnels au sein même des administrations ont été nécessaires pour faciliter ce type de politiques ? Quelles nouvelles formes d’instruments et d’évaluation de ces politiques ont été déployés et ont été couronnés de succès ? Quels partenariats public-ESS ont été mis en œuvre ?

– Analyser les limites de la portée et de la durabilité de ces politiques d’économie sociale : Ont-elles résisté aux changements politiques ? L’ESS a-t-elle été en mesure de répondre aux attentes suscitées par ces politiques et, le cas échéant, quels ont été les facteurs limitants ? Ont-elles généré des tensions et des changements irréversibles dans le secteur de l’économie sociale lui-même ? Ces politiques ont-elles atteint les principaux objectifs et attentes qu’elles s’étaient fixés ?

Selected reference

– CIRIEC/ Chaves, Rafael & Demoustier, Danièle (eds.) (2013). The Emergence of the Social Economy in Public Policy. An International Analysis, CIRIEC Series “Public Economy & Social Economy”, Peter Lang publishers, Brussels.

– Chaves-Avila, Rafael & Juan Ramon Gallego-Bono (2020). ‘Transformative Policies for the Social and Solidarity Economy: The New Generation of Public Policies Fostering the Social Economy in Order to Achieve Sustainable Development Goals. The European and Spanish Cases.’ Sustainability 12 (10): 1–29. https://doi.org/10.3390/su12104059

– Utting, Peter (2023). Public policy. In Encyclopedia of the Social and Solidarity Economy (pp. 400-408). Edward Elgar Publishing. https://doi.org/10.4337/9781803920924.00066

Les transitions vers de nouveaux paradigmes de pensée et d’action passent nécessairement par l’éducation et la citoyenneté. Historiquement, l’éducation a fait partie intégrante de l’ESS à travers par exemple les bibliothèques ouvrières ou les universités populaires, pour développer l’esprit critique, la capacité d’initiative et l’engagement citoyen. Elle s’est développée à travers la coopération scolaire, l’éducation populaire ou encore les formations théoriques ou pratiques à la coopération. Et aujourd’hui encore, elle est reconnue comme un pilier du mouvement associatif et coopératif et se renouvelle, comme l’illustre l’exemple des coopératives jeunesse de service. Les enjeux sont de différentes nature : si le principal est l’émancipation, il s’agit également de transmission et de renouvellement des membres, structures et projets, voire de diffusion à l’ensemble de la société. Si cette éducation est orientée vers différents publics (membres, salariés, mais aussi l’ensemble des parties prenantes, notamment les pouvoirs publics, le grand public), les actions envers la jeunesse revêtent à nos yeux un intérêt particulier. Celles-ci prennent différentes formes : sensibilisation, campagne de communication grand public, intégration dans les programmes scolaires, coopératives de jeunes dans les pays industrialisés, accès à l’éducation dans les pays du Sud, etc. Bien souvent elles se conjuguent avec l’entrepreneuriat collectif et l’éducation populaire, tout en privilégiant la pédagogie expérientielle.

Les discussions pourront porter, de manière non exhaustive sur les questions suivantes :

Comment ces initiatives d’éducation à et par l’ESS se distinguent-elles d’autres formes éducatives portées par une logique entrepreneuriale ou par une logique publique (service national etc.) ?

De quelle manière contribuent-elles aux transitions sociales et en particulier écologique, qui pour la jeunesse relèvent d’un impératif ?

Dans quelles dynamiques territoriales s’inscrivent-elles et avec quels effets ?

Quelle est leur portée, leur impact, leur diffusion ? Quels modèles économiques pour les soutenir ?

L’économie sociale et solidaire (ESS) est au cœur des débats actuels sur la promotion de l’emploi décent, qui figure désormais parmi les objectifs de développement durable (ODD n°8). L’OIT identifie 4 piliers dans son Agenda du travail décent (ATD) : généraliser l’accès à l’emploi, appliquer et renforcer les droits du travail, étendre la protection sociale et garantir le dialogue social. En favorisant « l’inclusivité, la durabilité et la résilience » (OIT, 2022), les structures de l’ESS sont vues par l’OIT et d’autres organisations internationales comme des acteurs majeurs de cette transition vers le travail décent, qui regroupe le travail de production pour usage propre, le travail salarié, le travail de stagiaire non rémunéré ou encore le travail bénévole. Les coopératives de travailleurs (agricole, artisans, etc.) sont souvent prises comme exemples, en ce qu’elles permettraient, entre autres, de régulariser des emplois en proposant des contrats, une sécurité sociale et des formations continues. Des initiatives récentes, chez les travailleurs indépendants (chauffeurs, livreurs, etc.), témoignent de leur volonté de reprendre le contrôle sur leur travail via la forme coopérative, dans un contexte où les Big Tech tentent de recréer des formes d’informalités. Le « coopérativisme de plateforme » incarne alors une résistance et est vecteur d’espoirs pour des travailleurs qui se trouvent dans ces nouvelles zones grises de l’emploi.

Pour autant ce rôle de transformation conféré à l’ESS est potentiellement fragilisé. Certaines entités ont peu de moyens, un accès difficile au financement ou aux marchés publics, ce qui pose la question de leur capacité à maintenir des emplois décents à long terme. Les statuts peuvent aussi être utilisés, par endroit, à mauvais escient et servir des logiques lucratives qui brouillent la cohérence interne d’un secteur parfois peu identifié et non circonscrit sur le plan juridique. En outre, le rôle accordé à l’ESS dans la promotion du travail décent, notamment via la protection sociale, n’est pour certains qu’une énième manifestation du désengagement des Etats. Alors que les lois nationales se multiplient pour promouvoir le travail décent, ces éléments invitent à s’intéresser à leur traduction dans l’économie réelle. Des contributions théoriques et empiriques visant à mieux comprendre les liens entre ESS et travail décent et les conditions par lesquelles l’ESS peut être une force de transformation de l’accès et de la qualité de l’emploi à travers le monde sont ainsi nécessaires.

Après l’apparition de la pandémie de Covid-19, le système économique qui sous-tend les Objectifs de Développement Durable (ODD) reste celui du capitalisme, perpétuant un paradigme de croissance qui exacerbe l’exclusion sociale et la pauvreté, tout au plus atténuée par des solutions fondées sur la charité et la responsabilité sociale des entreprises (écologisation du système existant) (Hitchman, 2023), qui peuvent s’appuyer sur des partenariats avec l’ESS dans une logique réparatrice. Dans ce contexte, la politique sociale, au lieu de s’attaquer aux dysfonctionnements de l’économie capitaliste, a souvent contribué à garantir les conditions à long terme de l’accumulation du capital (Yi, 2023), même si ces hybridations peuvent parfois être porteuses d’une logique transformatrice.

Pour contrecarrer ces tendances, l’économie sociale et solidaire (ESS) préconise un changement de paradigme pour passer de l’inégalité à la solidarité (Matthaei, 2018). Plus précisément, l’ESS s’attaque aux causes profondes des différentes dimensions de la pauvreté (comme le manque de revenus, l’exclusion des services de protection sociale primaire et des marchés, et les contextes relationnels inégaux caractérisés par des déséquilibres de pouvoir (Dubois, 2016)) en encourageant les instances démocratiques de prédistribution et fournissant de l’aide aux personnes dans le besoin. Il n’est donc pas surprenant que dans le secteur des activités de soins et des services d’aide à domicile, l’ESS occupe une position de premier plan, fournissant un cadre pour de nouvelles carrières, et rassemblant, accompagnant et soutenant les aidants familiaux qui fournissent sans rémunération une part importante du travail (Jetté et al., 2023).Par exemple, en tant qu’entreprises centrées sur les personnes, fondées sur des principes et détenues par leurs membres, les coopératives apparaissent comme un type innovant de prestataires de soins, en particulier en l’absence d’options publiques ou privées viables (OIT, 2024).

Cependant, l’appel à contributions va évidemment au-delà de l’étude des coopératives, et les recherches sur d’autres entités de l’économie sociale liées à la lutte contre la pauvreté / à la provision d’aide et de soins sont plus que bienvenues. Par exemple l’ESS a aussi un rôle à jouer en partenariat avec les pouvoirs publics pour la santé publique, la médecine préventive de proximité (cf. maisons médicales) et les services sociaux en lien avec le secteur de la santé.

Plus précisément, cette session accueille des contributions sur les questions suivantes : comment l’ESS contribue à l’émancipation des aidants formels et informels et à la reconnaissance des activités de soins ? Quelles sont les principales formes d’organisation partenariale pour la coproduction de services avec les usagers, et comment elles contribuent à territorialiser la réponse aux besoins ? Comment favoriser le passage de la mise en œuvre de stratégies de prévention plutôt que de réparation ?

Le rôle de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans le système agroalimentaire se présente comme un champ d’étude crucial dans le contexte de la transition socio-écologique et numérique, en plus de sa contribution au développement territorial et à l’attachement de la population au territoire. Dans un monde où les défis environnementaux et sociaux sont de plus en plus pressants, il est essentiel d’explorer comment l’ESS peut contribuer à la durabilité et à la résilience des systèmes agroalimentaires.

Les chercheurs, les universitaires et les praticiens sont invités à soumettre des articles qui abordent la question suivante : quelles sont les implications de l’ESS pour la transition socio-écologique et le développement territorial dans le secteur agroalimentaire?

Les chercheurs seront amenés à analyser les modèles de l’ESS qui promeuvent des pratiques durables dans la production agroalimentaire, ainsi que leurs effets notamment sur l’empreinte carbone ou la biodiversité. Ils interrogeront aussi l’impact des technologies numériques sur le renforcement des réseaux de production et de distribution dans le secteur agroalimentaire.

Les politiques publiques ont par ailleurs un rôle crucial à jouer. Elles peuvent favoriser l’intégration de l’ESS dans le système agroalimentaire et son rôle dans la transition vers des économies plus justes et plus durables, mais aussi se heurter à des résistances.

La mise en oeuvre de l’ESS dans le contexte agroalimentaire, en particulier dans les communautés vulnerables, se confronte ainsi à des obstacles qu’il s’agira d’analyser, qu’ils concernent le difficile passage de l’économie informelle à l’économie formelle, ou à l’autre extrêmité, les tendances à l’isomorphisme sous la pression de l’agrobusiness. On observe ainsi des tensions non seulement avec les processus de marchandisation, mais aussi au niveau multiscalaire, entre l’internationalisation et l’ancrage territorial.

Les travaux pionniers d’Elinor Ostrom (1990) ont ouvert un champ de recherche sur les communs, qui s’est déployé depuis dans l’économie sociale et solidaire dont les cadres et les processus fournissent des moyens pour l’action collective. Les communs sont ainsi conçus comme des ressources, qui peuvent être environnementales, informationnelles ou sociales, auxquelles sont attachées des règles d’accès ou de production, ainsi qu’une gouvernance collective. Si toute l’ESS ne relève pas des communs, elle leur offre un terrain d’expérimentation privilégié et y trouve une occasion d’interroger ses modèles socio-politiques et socio-économiques.

Historiquement les communs, en plus du phénomène bien connu des enclosures privées, ont pu aussi être victimes de leur « capture par l’État » (Jourdain, 2021). Ainsi, des communs tels que les sociétés de secours mutuels au dix-neuvième siècle ont été absorbés par la Sécurité sociale devenue étatique (Audrain, 2021). Comme le montre encore aujourd’hui le conflit entre les habitants de la ZAD (Zone à Défendre) Notre Dame-des-Landes et l’État français, les relations entre les communs et la puissance publique sont souvent l’objet de méfiance et de tensions (Aguilar Gil, 2024). Toutefois, depuis plusieurs années maintenant, une évolution se dessine qui renouvelle la donne des relations entre les communs et la puissance publique.

Dès lors que les communs ont tendance à s’élargir à toute la société, leur relation à l’État change de nature et s’envisage de manière partenariale. Les plateformes coopératives ont nourri une telle évolution avec l’idée d’un « État partenaire » (Bauwens et al., 2019). Les communs urbains portent un renouvellement de la conception des politiques publiques locales (Juan, 2020, Celati, 2020). Enfin, les communs sociaux conduisent également au niveau de l’État comme des collectivités locales à ce même rapprochement (Defalvard, 2023).

Dans l’autre sens, on observe également une évolution qui renouvelle la carte des relations entre État et communs. Par exemple, à partir de l’approche des services publics qui conduit à envisager de nouvelles modalités pour leur mise en place au travers des « services publiques coopératifs » (Perroud, 2023). Á partir également de l’entrée juridique, une approche se développe en termes d’échelle de communalité qui brise l’opposition binaire communs versus État pour introduire des arrangements plus souples (Rochfeld, 2021).

Ce thème souhaite non seulement interroger les rapports entre les communs et l’ESS, mais aussi ouvrir un large espace aux contributions et aux discussions à propos de ces nouveaux liens entre communs et puissance publique au service d’une transition écologique, solidaire et démocratique des territoires.

References

Aguilar Gil Y. (2024), Nous sans l’État, trad. J. Falquet, Éditions Ici-bas.

Audrain S. (2021), « Repenser la protection sociale par les communs sociaux : l’exemple des sociétés de secours mutuels en France au premier XIXe siècle, Recma, n° 366.

Bauwens M. et al. (2019), Peer to Peer : The Communs Manifesto, University of Westminster Press.

Celati B. (2020), « Á Naples, l’expérimentation de nouveaux modèles administratifs pour relever le défi du municipalisme » Mouvement des idées, n° 101.

Defalvard H. (2023), La société du commun, éditions de l’Atelier.

Jourdain E. (2021), Les communs, Que sais-je ? Humensis.

Juan M. (2020), « Les communs urbains, fer de lance du municipalisme », Mouvement des idées, n°101.

Perroud T. (2023), Communs et services publics, Á la recherche du service public coopératif, Lormont, éditions Bord de l’eau.

Rochfeld J. ss. la dir. (2021), L’échelle de communalité.  Propositions de réformes pour intégrer les biens communs en droit, Rapport final de recherche, ITJS, n° 17-34.

Aujourd’hui, l’intersectionnalité fait partie des approches théoriques les plus populaires dans la théorie féministe et les études de genre. Le terme d’intersectionnalité remonte à Crenshaw qui, en 1989, a utilisé la métaphore des échangeurs routiers pour plaider en faveur d’un élargissement de la théorie féministe et des politiques antiracistes en explorant l’intersection entre la race et le genre dans le cas des pratiques discriminatoires des femmes de couleur aux États-Unis. Crenshaw a souligné que les identités individuelles telles que la race et le sexe se chevauchaient et a critiqué le fait que l’on se concentre sur l’une ou l’autre dimension. Depuis lors, le débat académique sur les dimensions de l’oppression s’est élargi en ajoutant d’autres dimensions (par exemple, la sexualité, la génération/l’âge, la santé/les handicaps, l’ethnicité, la nationalité, la religion, l’éducation) et est devenu plus conscient du contexte culturel en Europe et dans le Sud global. Le débat est également devenu plus interdisciplinaire et s’est étendu à des formes de coproduction au niveau méso et à des politiques au niveau macro (par exemple, les soins, la migration, les services communautaires, la santé) pour réduire les inégalités multidimensionnelles.

Les activités de l’ESS incluent des projets d’inclusion sociale pour les populations socialement marginalisées, reconnaissant les inégalités et cherchant à les surmonter par l’unité, la solidarité, la coopération, la participation démocratique et la reconnaissance des besoins et des conditions de chaque personne. Les valeurs et principes de l’ESS cherchent à valoriser chaque personne dans son individualité, avec ses spécificités (expériences, connaissances, ressources, etc.), en valorisant la diversité des contributions à la réalisation des objectifs communs et en développant le pouvoir d’agir des personnes et des groupes.

Implicitement, cela signifie laisser de côté les relations de pouvoir socialement construites et fondées sur des préjugés qui génèrent des inégalités liées à la classe sociale, au genre, à l’origine ethnique, à l’âge, aux préférences sexuelles ou à d’autres caractéristiques personnelles. Remettre en question ces constructions sociales profondément ancrées dans l’identité individuelle et collective par rapport à l’altérité est un défi important.

Dans ce contexte, ce thème se concentre sur les rôles, les contributions et l’impact des acteurs de l’ESS à tous les niveaux pour réduire les inégalités sociales multidimensionnelles et les défis auxquels ils sont confrontés en tant qu’entreprises et mouvements de l’ESS pour être promoteur actif de la transition socio-écologique et du bien-être ‘ensemble’.

The SSE enjoys growing institutional recognition on an international scale, marked in particular by the positions taken by major international institutions to highlight the importance of SSE organizations and to provide a consensual definition based on the various existing legal frameworks and conceptions (ILO, 2022). This essential institutional recognition must go hand in hand with better statistical knowledge of the SSE. Having complete and accurate figures on the SSE is crucial to its understanding and recognition. Considerable progress has been made over the past two decades. However, this progress has been unevenly distributed across national contexts, and significant grey areas remain.

However consensual it may be, the definition of the SSE proposed by the ILO refers to perimeters that vary according to national contexts, and statistical methodologies that are also highly diversified, combining the collection of data from administrative documents and data gathered from unsystematic surveys based largely on declarations. SSE statistics therefore depend on an “agreement” defining their conventional nature and mutual recognition, as well as on the resources provided by national statistical offices. The guidelines for measuring informality also need to be examined with a view to their implementation in SSE measurement.

Salaried employment is often seen as the main variable used to measure the weight and distribution of the SSE, but this is not always based on sufficiently solid sources to propose a measurement in FTE (full-time equivalent) that would enable inter-sectoral and international comparison. The measurement of volunteering is inherently complex, reflecting highly fragmented practices that are not always formalized and difficult to monetize, despite the political and economic will to propose a monetary equivalent to assess its contribution in relation to other SSE resources. This also raises the problem of measuring the number of members in SSE organizations, for which we lack clear guidelines.

In fact, a better quantitative understanding of the SSE still comes up against difficulties, some of which remain hard to overcome. For example, existing statistical frameworks and tools are often unable to properly apprehend the SSE, which implies a process of deconstruction and reconstruction, of decomposition and recomposition, in order to obtain sufficiently detailed and aggregated data. The categories used are still not sufficiently debated. All this requires significant resources and political commitment, which are not easy to implement, as shown by the very mixed results from Eurostat’s initiative at the end of 2019 to encourage EU countries to build an SSE satellite account. In the absence of this work, it is in fact still difficult to measure precisely what the contribution of the SSE to GDP is, but also to make progress in the debate on new wealth indicators to take into account the specificity of SSE business models, both in the management of profits and in the purpose of activities. What can we expect from recent statistical exercises, notably those carried out in recent years in Europe (Portugal in particular) but also in other regions (Canada, Colombia, Mexico, etc.)?

Added to this uncertainty about the economic contribution of the SSE is the vagueness surrounding the measurement of its impact, a more encompassing notion that refers to all the transformations (positive or negative) generated by an organization’s activities on people and their environment. When it comes to impact assessment and reporting, expectations are high, particularly on the part of public bodies and philanthropic funders. What is expected of these impact measurements and reporting exercises? Can we count on them to demonstrate the specific contribution of the SSE to the social, cultural and environmental issues facing society? Or are they merely control mechanisms for allocating limited financial resources, notably by measuring avoided costs? Are we assessing what is important to SSE actors themselves? Can micro-exercises be integrated into a macro-level picture? For example, assessing the democratic impact of SSE or its role in reducing inequalities would be an interesting challenge, again requiring significant investment in the production of relevant (and agreed) data. How should we measure SSE’s contribution to decent work and sustainable development, as well as other relevant indicators with reference to the International Labour Conferene (ILC) resolution on decent work and SSE? What lessons can be drawn from SSE impact assessment reports to date? What dimensions of SSE should we focus on? How can we take into account the meso level to capture the effects of SSE on community development and the creation of sustainable, resilient ecosystems? Between narratives and randomized controlled trials, which approaches should be favored?

Selected references:

Bidet E. & Richez-Battesti N. 2021. Susciter la mise en débat démocratique et citoyenne des données chiffrées sur l’Économie sociale et solidaire, RECMA N°362

Bouchard, M. J. & Rousselière, D. (Eds) 2022. Recent advances on impact measurement for the social and solidarity economy: Empirical and methodological challenges, Annals of Public and Cooperartive Economics, Special issue

Bouchard M. & Salathé-Beaulieu G. 2021. Producing statistics on SSE: The state of art, UNTFSSE

Schoenmaeckers J. & Sak B. 2021. Mapping International SSE Mapping Exercises, UNTFSSE

Chaves R. 2021. Producing Statistics on Social and Solidarity Economy: Policy Recommendations and Directions for Future Research, UNTFSSE

UNRISD. 2018. Measuring the scale and impact of SSE, Issue Brief N°9

The Just Transition is a strategic priority in the European Union, setting principles and approaches to ensure an equitable and sustainable economy while protecting those who might be affected by this process. This transition will significantly impact both the ecological sector and the energy sector, particularly through the shift towards renewable energy and green technologies. The ecological sector refers to industries, activities, and organizations directly involved in the management, protection, and restoration of the environment and ecosystems. The energy sector encompasses the broad industry involved in the production, distribution, and consumption of energy. The increased focus on restoration, sustainable practices, cleaner technologies, and energy efficiency presents challenges and opportunities for both sectors. The human dimension of these processes is also significant, affecting the workforce in many areas, such as wildlife conservation and environmental protection, renewable energy, fossil fuels, nuclear energy, environmental advocacy and education, green technologies, electricity distribution, energy services, and markets. Small communities, wider regions, and even entire countries will be impacted.

Given this framework and ongoing developments, social and solidarity organizations play a crucial role in advancing a Just Transition towards sustainable development by advocating for just policies, promoting fair and inclusive approaches, empowering communities, educating stakeholders, and supporting vulnerable groups. These groups include workers in the fossil fuel industries and sectors dependent on fossil fuels, communities reliant on these industries, including associated support and service industries, low-income and vulnerable communities, and agricultural and forestry workers. The role of the SSE is to promote inclusive, community-driven solutions that prioritize social equity, economic democracy, and fair, sustainable development.

The aim of this section is to analyze how SSE is addressing the challenges of these sectors (regulation, financing, organization, etc.) and to identify future opportunities. Work may focus, for example, on how SSE strengthens communities and local ownership and the various levels of its deployment (organizational, inter-organizational, territorial and extra-territorial), promotes sustainable and ethical practices in the ecology and energy sectors even as certain tensions exist between technological, technical, social and organizational innovations. The conditions, modalities and strategies for scaling up

The social and solidarity economy (SSE) addresses the socio-ecological transition in territories, contributing to a just transition by ensuring that negative impacts are limited, particularly on marginalized groups, and that the benefits of the transition are shared equitably. In the specific context of this call for papers, the SSE is seen as a meso-economic space that is strengthened by its cooperative processes, resulting in a transformative paradigm that articulates scales. Territorial SSE ecosystems could play an essential role in today’s socio-ecological transition, creating valuable synergies as well as competitive emulation both between SSE components and with their partners, whether public or private, to create system effects (production, consumption, credit, finance, insurance, etc.) and finally to lead to transformative social innovation.

This theme will explore the relationship between SSE and local development, focusing on the role of SSE territorial ecosystems in advancing the current socio-ecological transition. We welcome research papers on (but not limited to) the following topics: the role that SSE territorial dynamics could play in the socio-ecological transition, effective collective actions and methods of ecosystemic regulation in various territories, or on the conditions and/or territorial regimes in which SSE ecosystems can shift the economic paradigm, contributing to the achievement and localization of sustainable development goals.

Internationally, as well as in France, Social and Solidarity Economy (SSE) organizations are characterized by a set of rules relating to the allocation of profits (limited lucrativeness), democratic governance (1person -1vote) and activity (social or societal utility, co-production with users) (Vienney, 1994). These rules underpin the identity of the SSE, and constitute both its political project and its economic model, serving a broader ambition of social transformation.

These rules are embodied in practices which, over time, or as a result of the organization’s growing size, or external pressures (legal environment, dominant standards or competition), or insufficient cooperative training, can weaken.  This loss of meaning, or identity crisis, is generally understood in terms of trivialization or isomorphism (DiMaggio and Powell, 1983), but can also be seen in terms of resistance and innovation.

The specificities of the SSE are also embodied in the principle of hybridization of resources borrowed from Polanyi (1983). This involves considering the various economic behaviors that are embodied in the market, redistribution and reciprocity, and constitute the resources of the SSE. The articulation of these different resources is both a marker of SSE identity and a destabilizing factor.

This hybridization can go beyond resources alone, and involve the coexistence of a plurality of institutional logics within the same organization, signalling the challenge for the organization to manage or accept the tensions that run through it – between a market logic and a citizen logic, for example – or even to mobilize these tensions to generate renewed responses to the issues of the day.

The identity of the SSE is therefore a powerful vector of innovation, more often organizational and social than technological, in the service of greater social justice, emancipation and a certain sobriety at the heart of the challenges of a just transition. So how can we move from innovative experimentation to dissemination, and how can the SSE identity help to pollinate the rest of the economy?

In this theme, proposals for articles, whether theoretical or applied, will explore the tensions between isomorphism and innovation, the weakening or renewal of cooperative identity and the tools and devices that support it, new forms of commitment and their effects on organizational configurations and cooperative identity, and the rethinking of work, including identity work, as inspiring perspectives and possible alternatives for a just transition.

The question of financing the social and solidarity economy (SSE) and its organizations is twofold. On the one hand, in a world where the welfare state is giving way to the citizen state, we need to think about how to finance the social policies that the state “makes” SSE organizations carry out (public commissions, public service delegations). Experimenting with social and environmental policies – whether to combat unemployment, socio-economic and territorial inequalities, mitigate the impact of climate change, or provide access to sporting or cultural activities – requires funding that complements volunteer work, which is a source of societal added value. Associations and non-profit organizations, in particular, have to deal with calls for tender or competitive dialogue that take them away from the sole source of public operating or investment subsidies. On the other hand, financial innovation completes the hybridization of funding from the public and private non-profit sectors.

 

Indeed, since the early 1980s, two new financial universes have developed: solidarity finance and crowdfunding. With regard to solidarity finance, we need to distinguish between microfinance and solidarity savings, and take into account endowment funds, particularly in France, Europe and the United States. Microfinance is twofold: either it concerns professional or entrepreneurial microcredit, with microfinance players or street moneylenders, or even tontines; or it relates to social microcredit, with cooperative banks, ethical banks (Spanish model) and public credit and welfare institutions (public or private municipal credits, depending on the country in Europe); or it hosts solidarity finance, comprising community banks, social currencies, solidarity revolving funds and solidarity credit cooperatives (types very present in Latin America). Solidarity savings concern either investment passbooks for solidarity financing of the environment, housing, employment or international solidarity, or the solidarity micro-savings passbook as part of social microfinance experiments involving social micro-credit and micro-savings co-contractors. There are numerous experiments underway around the world, suggesting that mutual enrichment is possible.

 

What are the financing models of the SSE and/or its organizations at country level? What are the hybridization practices observed in both cases? In what ways do they constitute financing alternatives or alterations? What model of financing for the SSE has been established or could be established through cooperation between international organizations on the basis of its recent institutional recognition? These are the first, non-exhaustive questions to which the contributions may provide some answers.

Since the beginning of the 21st century, a new generation of public policies aimed at promoting the social economy has emerged in many countries around the world. This second generation of policies is very different from the first generation of policies supporting cooperatives and other families of the social economy. The latter are essentially characterized by their conception of the social economy as a key field of action to achieve the objectives of social and ecological change and by the deployment of a new transformative vision of public policies, based on the deepening of the participation of civil society actors in the political process and the introduction of powerful innovations in the modus operandi of governments. Its main distinctive elements are (1) the adoption of a transversal perspective of the social economy, conceiving it as a unitary reality, going beyond the traditional sectoral vision of its families (cooperatives, third sector, etc.), (2) the adoption of a multipurpose perspective of the SSE, conceiving it as having multiple systemic functions, including its great potential to generate transformative social innovation and face the challenges of the socio-ecological transition. As a consequence of this perspective, social economy policies adopt an integrated intersectoral perspective (mainstreaming), (3) the establishment of public-SSE collaborations throughout the public policy process and (4) the deployment of new instruments to support the social economy, such as social economy ecosystems (Chaves & Gallego, 2020; Utting, 2022). This new generation of policies has, however, encountered multiple limits and obstacles that have affected both its own potential for deployment or reproduction over time, its capacity and effectiveness in achieving its objectives and, finally, the risks that it can generate for the social economy itself, such as the emergence of institutional isomorphism.

The work presented in this theme will focus on government support actions for the social economy. Theoretical and empirical work is invited to explore the variety of policies deployed around the world by local, regional, national and international governments. Particular attention will be paid to:

– Analyzing the contexts and factors of emergence of these policies: which networks of actors, which alliances and which forms of advocacy have developed and been the most effective? Which actors have supported these new policies and which have contested them and how?

– Analyzing the organic frameworks of public policies: What organizational changes within the administrations themselves have been necessary to facilitate this type of policy? What new forms of instruments and evaluation of these policies have been deployed and have been successful? What public-ESS partnerships have been implemented?

– Analyzing the limits of the scope and sustainability of these social economy policies: Have they resisted political changes? Has the SSE been able to meet the expectations raised by these policies and, if so, what were the limiting factors? Have they generated tensions and irreversible changes in the social economy sector itself? Have these policies achieved the main objectives and expectations they set for themselves?

Selected reference

– CIRIEC/ Chaves, Rafael & Demoustier, Danièle (eds.) (2013). The Emergence of the Social Economy in Public Policy. An International Analysis, CIRIEC Series “Public Economy & Social Economy”, Peter Lang publishers, Brussels.

– Chaves-Avila, Rafael & Juan Ramon Gallego-Bono (2020). ‘Transformative Policies for the Social and Solidarity Economy: The New Generation of Public Policies Fostering the Social Economy in Order to Achieve Sustainable Development Goals. The European and Spanish Cases.’ Sustainability 12 (10): 1–29. https://doi.org/10.3390/su12104059

– Utting, Peter (2023). Public policy. In Encyclopedia of the Social and Solidarity Economy (pp. 400-408). Edward Elgar Publishing. https://doi.org/10.4337/9781803920924.00066

Transitions to new paradigms of thought and action necessarily involve education and citizenship. Historically, education has been an integral part of the SSE, for example through workers’ libraries and popular universities, to develop critical thinking, initiative and civic commitment. It has developed through school cooperation, popular education and theoretical and practical training in cooperation. And even today, it is recognized as a pillar of the associative and cooperative movement, and is being renewed, as illustrated by the example of youth service cooperatives. The stakes are different: while the main one is emancipation, it’s also a question of transmission and renewal of members, structures and projects, and even dissemination to society as a whole. While this education is aimed at different audiences (members, employees, but also all stakeholders, including public authorities and the general public), actions aimed at young people are of particular interest to us. These take a variety of forms: awareness-raising, publicity campaigns, integration into school curricula, youth cooperatives in industrialized countries, access to education in developing countries, and so on. They often combine entrepreneurship and popular education, with a focus on experiential learning.

Discussions will focus on, but not be limited to, the following questions:

How do these initiatives for education in and through the SSE differ from other forms of education driven by an entrepreneurial or public logic (national service, etc.)?

How do they contribute to social and, in particular, ecological transitions, which are imperative for young people?

What local dynamics are they part of, and what are their effects?

What is their scope, impact and spread? What business models can support them?

The social and solidarity economy (SSE) is at the heart of current debates on the promotion of decent employment, which is now one of the Sustainable Development Goals (SDG no. 8). The ILO identifies 4 pillars in its Decent Work Agenda (DWA): generalizing access to employment, applying and strengthening labor rights, extending social protection and guaranteeing social dialogue. By promoting “inclusiveness, sustainability and resilience” (ILO, 2022), SSE structures are seen by the ILO and other international organizations as major players in this transition to decent work, which encompasses production work for own use, salaried work, unpaid trainee work and volunteer work. Workers’ cooperatives (agricultural, craft, etc.) are often taken as examples, in that they can, among other things, regularize employment by offering contracts, social security and ongoing training. Recent initiatives among self-employed workers (drivers, delivery drivers, etc.) testify to their desire to regain control over their work via the cooperative form, in a context where Big Tech is attempting to recreate forms of informality. Platform cooperativism” thus embodies resistance and is a vector of hope for workers who find themselves in these new gray zones of employment.

However, the transformative role played by the SSE is potentially fragile. Some entities have few resources and difficult access to financing or public contracts, which raises the question of their ability to maintain decent jobs in the long term. Statutes can also be misused, in some places, to serve profit-making purposes that blur the internal coherence of a sector that is sometimes poorly identified and not legally circumscribed. What’s more, the role accorded to the SSE in promoting decent work, notably through social protection, is for some merely the umpteenth manifestation of states’ disengagement. At a time when more and more national laws are being passed to promote decent work, these factors call for a closer look at how they translate into the real economy. Theoretical and empirical contributions are needed to better understand the links between SSE and decent work, and the conditions under which SSE can be a force for transforming access to and quality of employment worldwide.

After the Covid-19 pandemic outbreak, the economic system underpinning the Sustainable Development Goals (SDGs) remains that of capitalism, perpetuating a growth paradigm that exacerbates social exclusion and poverty, at most mitigated by solutions based on charity and corporate social responsibility (greening the existing system) (Hitchman, 2023), which can draw on partnerships with the SSE in a restorative logic. In this context, social policy, instead of tackling the dysfunctions of the capitalist economy, has often contributed to guaranteeing the long-term conditions of capital accumulation (Yi, 2023), even if these hybridizations can sometimes carry a transformative logic.

To counteract these tendencies, the social and solidarity economy (SSE) advocates a paradigm shift from inequality to solidarity (Matthaei, 2018). Specifically, the SSE addresses the root causes of different dimensions of poverty (as lack of income, exclusion from primary welfare services and from the markets, and uneven relational contexts characterized by power imbalances (Dubois, 2016)) fostering democratic instances of predistribution and providing care to those in need. It is therefore not surprising that in the sector of caring activities and home support services the SSE occupies a leading position, providing a framework for new careers, and gathering, accompanying and supporting family caregivers that provide without pay a major proportion of work (Jetté et al., 2023). For instance, and as people-centered, principle driven, member-owned businesses, cooperatives are emerging as an innovative type of care provider, particularly in the absence of viable public or other private options (ILO, 2024).

The call for papers obviously goes beyond the study of cooperatives, and research on other fighting poverty/providing care related entities in the social economy is more than welcome. For example, the SSE also has a role to play in partnership with public authorities in public health, local preventive medicine (e.g., medical centers) and social services linked to the health sector.

Specifically, this session welcomes contributions on the following instances: how the ESS contributes to emancipation of formal and informal caregivers and to the recognition of caring activities? What are the main partnership forms of organization for co-production of services with users, and how they contribute to territorializing the response to needs? How to foster a change from the implementation of repair to the implementation of prevention strategies?

The role of the social and solidarity economy (SSE) in the agri-food system is emerging as a crucial field of study in the context of the socio-ecological and digital transition, in addition to its contribution to territorial development and people’s attachment to the land. In a world of increasingly pressing environmental and social challenges, it is essential to explore how SSE can contribute to the sustainability and resilience of agri-food systems.

Researchers, academics and practitioners are invited to submit papers that address the following question: what are the implications of SSE for socio-ecological transition and territorial development in the agri-food sector?

Researchers will analyze SSE models that promote sustainable practices in agri-food production, as well as their effects on carbon footprints and biodiversity. They will also examine the impact of digital technologies on strengthening production and distribution networks in the agri-food sector.

Public policies also have a crucial role to play. They can encourage the integration of the SSE into the agri-food system and its role in the transition to fairer, more sustainable economies, but they can also come up against resistance.

The implementation of the SSE in the agri-food context, particularly in vulnerable communities, is thus confronted with obstacles that will need to be analyzed, whether they concern the difficult transition from the informal to the formal economy, or at the other extreme, tendencies towards isomorphism under the pressure of agribusiness. Tensions can be observed not only with the processes of commodification, but also at the multiscalar level, between internationalization and territorial anchorage.

The pioneering work of Elinor Ostrom (1990) opened up a field of research on the commons, which has since expanded into the social and solidarity economy, whose frameworks and processes provide the means for collective action. The commons are thus conceived as resources, whether environmental, informational or social, to which rules of access or production are attached, as well as collective governance. While not all of the SSE falls within the scope of the commons, it does offer them a privileged terrain for experimentation, and an opportunity to question its socio-political and socio-economic models.

As the commons tend to extend to the whole of society, their relationship with the State is changing in nature, and becoming one of a partnership. Cooperative platforms have nurtured such an evolution with the idea of a “partner state” (Bauwens et al., 2019). Urban commons are driving a renewal of local public policy design (Juan, 2020, Celati, 2020). Finally, the social commons are also leading to this same rapprochement at both state and local government levels (Defalvard, 2023).

In the other direction, we can also observe an evolution that is renewing the map of relations between the State and the commons. Starting, for example, with the public services approach, which is leading us to envisage new modalities for their implementation through “cooperative public services” (Perroud, 2023). From the legal perspective, an approach is also being developed in terms of the scale of communality, breaking down the binary opposition of commons versus state to introduce more flexible arrangements (Rochfeld, 2021).

The aim of this theme is not only to examine the relationship between the commons and the SSE, but also to open up a wide forum for contributions and discussions on the new links between the commons and public power, in the service of an ecological, solidarity-based and democratic transition of territories.

References

Aguilar Gil Y. (2024), Nous sans l’État, trad. J. Falquet, Éditions Ici-bas.

Audrain S. (2021), « Repenser la protection sociale par les communs sociaux : l’exemple des sociétés de secours mutuels en France au premier XIXe siècle, Recma, n° 366.

Bauwens M. et al. (2019), Peer to Peer : The Communs Manifesto, University of Westminster Press.

Celati B. (2020), « Á Naples, l’expérimentation de nouveaux modèles administratifs pour relever le défi du municipalisme » Mouvement des idées, n° 101.

Defalvard H. (2023), La société du commun, éditions de l’Atelier.

Jourdain E. (2021), Les communs, Que sais-je ? Humensis.

Juan M. (2020), « Les communs urbains, fer de lance du municipalisme », Mouvement des idées, n°101.

Perroud T. (2023), Communs et services publiques, Á la recherche du service public coopératif, Lormond, éditions Bord de l’eau.

Rochfeld J. ss. la dir. (2021), L’échelle de communalité.  Propositions de réformes pour intégrer les biens communs en droit, Rapport final de recherche, ITJS, n° 17-34.

Today, intersectionality is one of the most popular theoretical approaches in feminist theory and gender studies. The term intersectionality can be traced back to Crenshaw, who in 1989 used the metaphor of highway interchanges to argue for an expansion of feminist theory and anti-racist politics by exploring the intersection of race and gender in the case of discriminatory practices against women of color in the United States. Crenshaw emphasized the overlap between individual identities such as race and gender, and criticized the focus on either dimension. Since then, academic debate on the dimensions of oppression has broadened to include other dimensions (e.g. sexuality, generation/age, health/disabilities, ethnicity, nationality, religion, education) and has become more aware of the cultural context in Europe and the global South. The debate has also become more interdisciplinary, extending to meso-level forms of co-production and macro-level policies (e.g. care, migration, community services, health) to reduce multidimensional inequalities.

SSE activities include social inclusion projects for socially marginalized populations, recognizing inequalities and seeking to overcome them through unity, solidarity, cooperation, democratic participation and recognition of each person’s needs and conditions. The values and principles of the SSE seek to value each person in his or her individuality, with his or her specific characteristics (experience, knowledge, resources, etc.), valuing the diversity of contributions to the achievement of common goals and developing the power of action of individuals and groups.

Implicitly, this means setting aside socially constructed power relations based on prejudices that generate inequalities linked to social class, gender, ethnic origin, age, sexual preferences or other personal characteristics. Challenging these deeply rooted social constructions of individual and collective identity in relation to otherness is a major challenge.

In this context, this theme focuses on the roles, contributions and impact of SSE actors at all levels in reducing multidimensional social inequalities and the challenges they face as SSE enterprises and movements to be active promoters of the socio-ecological transition and well-being ‘together’.

La ESS goza de un creciente reconocimiento institucional a escala internacional, marcado en particular por las posiciones adoptadas por las principales instituciones internacionales para destacar la importancia de las organizaciones de la ESS y ofrecer una definición consensuada basada en los distintos marcos jurídicos y conceptos existentes (OIT, 2022). Este reconocimiento institucional esencial debe ir acompañado de un mejor conocimiento estadístico de la ESS. Disponer de cifras completas y precisas sobre la ESS es crucial para su comprensión y reconocimiento. En las dos últimas décadas se han realizado progresos considerables. Sin embargo, este progreso ha sido muy desigual, dependiendo del contexto nacional, y aún existen importantes zonas grises.

En efecto, por muy consensuada que sea, la definición de la ESS propuesta por la OIT se refiere a perímetros que varían según los contextos nacionales y a metodologías estadísticas también muy diversas, que combinan la recogida de datos a partir de documentos administrativos y la recogida a partir de encuestas no sistemáticas basadas en gran medida en declaraciones. Las estadísticas sobre la ESS dependen, por tanto, de un «acuerdo» que defina su carácter convencional y su reconocimiento mutuo, pero también de los recursos proporcionados por los institutos nacionales de estadística. Además, es necesario examinar las directrices para medir la informalidad con vistas a su aplicación en la medición de la ESS.

El empleo asalariado se considera a menudo como la principal variable utilizada para medir el peso y la distribución de la ESS, pero sin basarse siempre en fuentes suficientemente sólidas para proponer una medición en ETC (equivalente a tiempo completo) que permita comparaciones intersectoriales e internacionales. La medición del voluntariado es intrínsecamente compleja, ya que refleja prácticas muy fragmentadas, no siempre formalizadas y difíciles de monetizar, a pesar de la voluntad política y económica de proponer un equivalente monetario para evaluar su contribución en relación con otros recursos de la ESS. Esto también plantea el problema de medir el número de miembros de las organizaciones de la ESS, para lo que carecemos de directrices claras.

De hecho, una mejor comprensión de la ESS en términos de cifras sigue tropezando con dificultades, algunas de ellas difíciles de superar. Por ejemplo, los marcos y herramientas estadísticas existentes a menudo son incapaces de proporcionar una comprensión adecuada de la ESS, lo que significa que tenemos que deconstruir y reconstruir, descomponer y luego recomponer, con el fin de obtener datos suficientemente detallados y agregados. Las categorías utilizadas aún no están suficientemente debatidas. Todo esto requiere importantes recursos y compromiso político, que no son fáciles de poner en práctica, como lo demuestran los resultados muy desiguales de la iniciativa de Eurostat de finales de 2019 para animar a los países de la UE a construir una cuenta satélite de la ESS. Debido a que no ha sido posible llevar a cabo este trabajo, de hecho sigue siendo difícil medir con precisión cuál es la contribución de la ESS al PIB, pero también avanzar en el debate sobre nuevos indicadores de riqueza para tener en cuenta la naturaleza específica de los modelos económicos de la ESS, tanto en términos de gestión de beneficios como de finalidad de las actividades. ¿Qué podemos esperar de los recientes ejercicios estadísticos, en particular los realizados en los últimos años en Europa (Portugal en particular), pero también en otras regiones (Canadá, Colombia, México, etc.)?

A esta incertidumbre sobre la contribución económica de la ESS se añade la vaguedad que rodea la medición de su impacto, una noción más abarcadora que se refiere a todas las transformaciones (positivas o negativas) generadas por las actividades de una organización sobre las personas y su entorno. Cuando se trata de evaluar el impacto y presentar informes, las expectativas son altas, sobre todo por parte de los organismos públicos y los financiadores filantrópicos. ¿Qué se espera de estos ejercicios de medición de impacto y elaboración de informes? ¿Se puede confiar en ellos para demostrar la contribución específica de la ESS a los problemas sociales, culturales y medioambientales a los que se enfrenta la sociedad? ¿O son meros mecanismos de control para asignar recursos financieros limitados, incluida la medición de los costes evitados? ¿Estamos evaluando lo que es importante para los propios actores de la ESS? ¿Pueden integrarse los ejercicios a nivel micro en una imagen a nivel macro? Por ejemplo, evaluar el impacto democrático de la ESS o su papel en la reducción de las desigualdades sería un reto interesante, que de nuevo requeriría una inversión significativa en la producción de datos relevantes (y acordados). ¿Cómo deberíamos medir la contribución de la ESS al trabajo decente y al desarrollo sostenible, y otros indicadores pertinentes con referencia a la resolución de la Conferencia Internacional del Trabajo (CIT) sobre el trabajo decente y la ESS? ¿Qué lecciones pueden extraerse de los informes de evaluación del impacto de la ESS realizados hasta la fecha? ¿En qué dimensiones de la ESS debemos centrarnos? ¿Cómo podemos tener en cuenta el nivel meso para captar los efectos de la ESS en el desarrollo comunitario y la creación de ecosistemas sostenibles y resilientes? ¿Qué enfoques deben favorecerse, entre los narrativos y los ensayos controlados aleatorios?

Selected references:

Bidet E. & Richez-Battesti N. 2021. Susciter la mise en débat démocratique et citoyenne des données chiffrées sur l’Économie sociale et solidaire, RECMA N°362

Bouchard, M. J. & Rousselière, D. (Eds) 2022. Recent advances on impact measurement for the social and solidarity economy: Empirical and methodological challenges, Annals of Public and Cooperartive Economics, Special issue

Bouchard M. & Salathé-Beaulieu G. 2021. Producing statistics on SSE: The state of art, UNTFSSE

Schoenmaeckers J. & Sak B. 2021. Mapping International SSE Mapping Exercises, UNTFSSE

Chaves R. 2021. Producing Statistics on Social and Solidarity Economy: Policy Recommendations and Directions for Future Research, UNTFSSE

UNRISD. 2018. Measuring the scale and impact of SSE, Issue Brief N°9

La transición justa es una prioridad estratégica de la Unión Europea que establece principios y planteamientos para garantizar una economía justa y sostenible, protegiendo al mismo tiempo a quienes puedan verse afectados por el proceso. Esta transición tendrá un impacto significativo tanto en el sector ecológico como en el energético, en particular debido a la transición hacia las energías renovables y las tecnologías verdes. El sector ecológico se refiere a las industrias, actividades y organizaciones directamente implicadas en la gestión, protección y restauración del medio ambiente y de los ecosistemas. El sector energético engloba todas las industrias relacionadas con la producción, distribución y consumo de energía. El creciente énfasis en la restauración, las prácticas sostenibles, las tecnologías más limpias y la eficiencia energética presenta retos y oportunidades para ambos sectores. La dimensión humana de estos procesos también es importante, ya que afecta a la mano de obra en muchos ámbitos, como la conservación de la fauna y la flora silvestres y la protección del medio ambiente, las energías renovables, los combustibles fósiles, la energía nuclear, la defensa del medio ambiente y la educación ambiental, las tecnologías verdes, la distribución de electricidad, los servicios energéticos y los mercados. Se verán afectadas pequeñas comunidades, grandes regiones e incluso países enteros.

Teniendo en cuenta este marco y la evolución actual, las organizaciones sociales y solidarias desempeñan un papel crucial en la promoción de una transición justa hacia el desarrollo sostenible, abogando por políticas justas, promoviendo enfoques equitativos e integradores, empoderando a las comunidades, educando a las partes interesadas y apoyando a los grupos vulnerables. Entre estos grupos se encuentran los trabajadores de las industrias de combustibles fósiles y de los sectores que dependen de ellas, las comunidades que dependen de estas industrias, incluidas las industrias de apoyo y servicios asociadas, las comunidades vulnerables y de bajos ingresos, y los trabajadores agrícolas y forestales. El rol de la ESS es promover soluciones inclusivas y basadas en la comunidad que den prioridad a la equidad social, la democracia económica y el desarrollo equitativo y sostenible.

El objetivo de esta sección es analizar cómo está abordando la ESS los retos de estos sectores (regulación, financiación, organización, etc.) e identificar futuras oportunidades. El trabajo puede centrarse, entre otras cosas, en la forma en que la ESS refuerza las comunidades y la apropiación local y los distintos niveles de su despliegue (organizativo, interorganizativo, territorial y extraterritorial), promueve prácticas sostenibles y éticas en los sectores de la ecología y la energía en un momento en que existen ciertas tensiones entre las innovaciones tecnológicas, técnicas, sociales y organizativas. Podrían abordarse las condiciones, los métodos y las estrategias de ampliación de las empresas de ESS, que a veces se despliegan rápidamente en determinados sectores de la ecología y la energía, así como la creación de empleos inclusivos, que contribuye a la equidad social y a la redistribución, refuerza la resiliencia de las comunidades y las economías locales y aboga en favor de las políticas públicas y su reorientación.

La economía social y solidaria (ESS) aborda la transición socioecológica en los territorios, contribuyendo a una transición justa al garantizar que se limiten los impactos negativos, especialmente en los grupos marginados, y que los beneficios de la transición se compartan equitativamente. En el marco específico de esta convocatoria, la ESS se considera un espacio mesoeconómico que se fortalece con sus procesos de cooperación, dando lugar a un paradigma transformador que articula escalas. Los ecosistemas territoriales de la ESS podrían desempeñar un papel esencial en la actual transición socioecológica, creando sinergias valiosas así como emulación competitiva tanto entre los componentes de la ESS como con sus socios, ya sean públicos o privados, para crear efectos de sistema (producción, consumo, crédito, finanzas, seguros, etc.) y, por último, dar lugar a una innovación social transformadora.

Este tema explorará la relación entre la ESS y el desarrollo local, centrándose en el papel de los ecosistemas territoriales de la ESS en el avance de la actual transición socioecológica. Estamos interesados en recibir trabajos de investigación sobre los siguientes temas (pero no limitados a): el papel que las dinámicas territoriales de la ESS podrían desempeñar en la transición socio-ecológica, las acciones colectivas eficaces y los métodos de regulación de los ecosistemas en diversos territorios, o sobre las condiciones y/o regímenes territoriales en los que los ecosistemas de la ESS pueden cambiar el paradigma económico, contribuyendo a la consecución y localización de los objetivos de desarrollo sostenible.

A escala internacional, al igual que en Francia, las organizaciones de la ESS se caracterizan por un conjunto de reglas relativas al reparto de los beneficios (rentabilidad limitada), la gobernanza democrática (1 persona -1 voto) y la actividad (utilidad social o societal, coproducción con los usuarios) (Vienney, 1994). Estas reglas sustentan la identidad de la ESS y constituyen tanto su proyecto político como su modelo económico al servicio de una ambición más amplia de transformación social.

Estas reglas se plasman en prácticas que, con el tiempo, o como consecuencia del crecimiento del tamaño de la organización, o de presiones externas (entorno jurídico, normas dominantes o incluso competencia), o de una formación cooperativa insuficiente, pueden debilitarse.  Esta pérdida de sentido, o crisis de identidad, se entiende generalmente en términos de trivialización o isomorfismo (DiMaggio y Powell, 1983), pero también puede entenderse en términos de resistencia e innovación.

Las características específicas de la ESS también se plasman en el principio de hibridación de recursos tomado de Polanyi (1983). Se trata de considerar los diferentes comportamientos económicos que se encarnan en el mercado, la redistribución y la reciprocidad y que constituyen los recursos de la ESS. La articulación de estos diferentes recursos es un marcador de la identidad de la ESS, así como un factor desestabilizador.

Esta hibridación puede ir más allá de los meros recursos y referirse a la coexistencia de una pluralidad de lógicas institucionales dentro de la misma organización, señalando el reto para la organización de gestionar o aceptar las tensiones que la atraviesan, entre una lógica de mercado y una lógica ciudadana, por ejemplo, o incluso de movilizar estas tensiones para generar respuestas renovadas a los retos del momento.

La identidad de la ESS es por tanto un potente vector de innovación, más a menudo organizativa y social que tecnológica, al servicio de una mayor justicia social, de la emancipación y de una cierta sobriedad en el corazón de los retos de una transición justa. ¿Cómo pasar de la experimentación innovadora a su difusión y cómo la identidad de la ESS puede contribuir a polinizar el resto de la economía?

En este tema, las propuestas de artículos, teóricos o aplicados, examinarán las tensiones entre isomorfismo e innovación, el debilitamiento o la renovación de la identidad cooperativa y de las herramientas y mecanismos que la sostienen, las nuevas formas de compromiso y sus efectos sobre las configuraciones organizativas y la identidad cooperativa, y el replanteamiento del trabajo, incluido el trabajo identitario, como perspectivas inspiradoras y alternativas posibles para una transición justa.

La cuestión de la financiación de la economía social y solidaria (ESS) y de sus organizaciones es doble. Por un lado, en un mundo en el que el Estado del bienestar está dejando paso al Estado ciudadano, hay que pensar en cómo financiar las políticas sociales que el Estado «encarga» (por orden público, delegación de servicio público) a las organizaciones de la ESS. La experimentación de políticas sociales y medioambientales, ya sea para luchar contra el desempleo, las desigualdades socioeconómicas y territoriales, mitigar el impacto del cambio climático o facilitar el acceso a actividades deportivas o culturales, requiere una financiación que complemente el trabajo voluntario, que es una fuente de valor añadido social. Las organizaciones sin ánimo de lucro, en particular, tienen que hacer frente a licitaciones o diálogos competitivos que las alejan de la única fuente de subvenciones públicas de funcionamiento o inversión. Por otra parte, la innovación financiera complementa la hibridación de la financiación procedente de los sectores público y privado sin ánimo de lucro.

Desde principios de los años 80, se han desarrollado dos nuevos universos financieros: las finanzas solidarias y el crowdfunding. En cuanto a las finanzas solidarias, hay que distinguir entre microfinanzas y ahorro solidario, y tener en cuenta los fondos de dotación, en particular en Francia, Europa y Estados Unidos. La microfinanciación tiene dos vertientes: o bien se refiere al microcrédito profesional o empresarial con los actores de las microfinanzas o los prestamistas de la calle, o incluso las tontinas; o bien se refiere al microcrédito social con los bancos cooperativos, los bancos éticos (modelo español) y las instituciones públicas de crédito y previsión (créditos municipales públicos o privados según los países de Europa); o bien acoge las finanzas solidarias constituidas por los bancos comunitarios, las monedas sociales, los fondos rotatorios solidarios y las cooperativas de crédito solidario (tipos muy presentes en América Latina). El ahorro solidario se refiere tanto a las libretas de inversión para la financiación solidaria del medio ambiente, la vivienda, el empleo o la solidaridad internacional, como a la libreta de microahorro solidario en el marco de experiencias de microfinanzas sociales, incluyendo el microcrédito social y los microahorros co-contratados. Hay muchos experimentos en marcha en todo el mundo, y sugieren que el enriquecimiento mutuo es posible.

¿Cuáles son los modelos de financiación de la ESS y/o de sus organizaciones a nivel nacional? ¿Qué prácticas de hibridación se han observado en ambos casos? ¿De qué manera consisten en alternativas o alteraciones de financiación? ¿Qué modelo de financiación de la ESS se ha establecido o podría establecerse a través de la cooperación entre organizaciones internacionales a partir de su reciente reconocimiento institucional? Estas son las primeras preguntas, no exhaustivas, a las que las contribuciones pueden aportar algunas respuestas.

Desde principios del siglo XXI una nueva generación de políticas públicas de fomento de la economía social ha emergido en numerosos países del mundo. Desde entonces, las políticas de economía social, tanto en sus prácticas como su atención científica se han multiplicado. Esta segunda generación de políticas de economía social presenta diferencias respecto de las políticas de primera generación de apoyo a cooperativas y otras familias de la economía social. Las segundas se caracterizan, en esencia, por concebir a la economía social como ámbito clave de actuación para lograr objetivos de transformación social y por desplegar una nueva visión transformadora de hacer política pública, basada en la profundización de la participación de los actores de la sociedad civil en el proceso político y en la introducción de potentes innovaciones en el modus operandi de los gobiernos. Sus principales elementos distintivos son (1) el adoptar una perspectiva transversal del ámbito de la economía social, concibiéndolo como una realidad unitaria, superando la tradicional visión sectorializada por sus familias (cooperativas, tercer sector, etc.), (2) el adoptar una perspectiva polivalente de la ESS, concibiendo que desempeña funciones sistémicas múltiples, incluyendo su potencial grandes para generar innovación social transformadora y afrontar los retos de la transición socio-ecológica, en consecuencia, las políticas de economía social han de adoptar una perspectiva intersectorial integrada (de mainstreaming), (3) establecer vínculos de colaboración público-ESS en todo el proceso de las políticas públicas y (4) por desplegar nuevos instrumentos de fomento de la economía social, como son los ecosistemas de economía social (Chaves & Gallego, 2020; Utting, 2022). Esta nueva generación de políticas se ha enfrentado, no obstante, a múltiples limitaciones y obstáculos que han afectado tanto a su propio potencial para desplegarse o para reproducirse en el tiempo, como a su capacidad y eficacia para cumplir los objetivos que se planteaba, y finalmente, como a los riesgos que puede generar a la propia economía social, como la aparición de isomorfismo institucional.

Los trabajos presentados en este tema tendrán como centralidad las actuaciones de los gobiernos en su relación y su apoyo al ámbito de la economía social. Se invita a desarrollar trabajos teóricos y empíricos que estudien la variedad de políticas desplegadas en todo el mundo por los gobiernos locales, regionales, estatales e internacionales. En concreto, interesa:

– analizar los contextos y factores para la emergencia de estas políticas. ¿Qué redes de actores, qué alianzas y qué formas de incidencia se han desarrollado y han sido más efectivas? ¿Qué actores han respaldado este tipo de políticas y cuales las han cuestionado?

– Analizar los marcos de las políticas públicas : ¿Qué instrumentos de política pública han sido clave y cuáles novedosos? ¿Qué cambios en la propia organización de las administraciones han sido necesarios para facilitar este tipo de políticas? ¿Qué nuevas formas de implementación y de evaluación de estas políticas han sido desplegadas y han tenido éxito? ¿Qué colaboraciones público – ESS han sido desplegadas?

– analizar las limitaciones en el alcance y en la perdurabilidad de estas políticas de economía social. ¿Han resistido los cambios políticos? ¿Ha sido capaz la ESS de dar respuesta a las expectativas planteadas por estas políticas y en su caso, qué factores han sido limitantes? ¿Han generado tensiones y cambios irreversibles en el propio sector de la economía social? ¿Han logrado estas políticas los grandes propósitos y expectativas que se planteaban?

Selected reference

– CIRIEC/ Chaves, Rafael & Demoustier, Danièle (eds.) (2013). The Emergence of the Social Economy in Public Policy. An International Analysis, CIRIEC Series “Public Economy & Social Economy”, Peter Lang publishers, Brussels.

– Chaves-Avila, Rafael & Juan Ramon Gallego-Bono (2020). ‘Transformative Policies for the Social and Solidarity Economy: The New Generation of Public Policies Fostering the Social Economy in Order to Achieve Sustainable Development Goals. The European and Spanish Cases.’ Sustainability 12 (10): 1–29. https://doi.org/10.3390/su12104059

– Utting, Peter (2023). Public policy. In Encyclopedia of the Social and Solidarity Economy (pp. 400-408). Edward Elgar Publishing. https://doi.org/10.4337/9781803920924.00066

Las transiciones hacia nuevos paradigmas de pensamiento y acción pasan necesariamente por la educación y la ciudadanía. Históricamente, la educación ha sido parte integrante de la ESS, por ejemplo a través de las bibliotecas obreras o las universidades populares, para desarrollar el pensamiento crítico, la capacidad de iniciativa y el compromiso cívico. Se ha desarrollado a través de la cooperación escolar, la educación popular y la formación teórica y práctica en cooperación. Y aún hoy se reconoce como un pilar del movimiento asociativo y cooperativo y se renueva, como ilustra el ejemplo de las cooperativas de servicios a la juventud. Hay diferentes tipos de cuestiones en juego: si bien la principal es la emancipación, también es una cuestión de transmisión y renovación de los miembros, las estructuras y los proyectos, e incluso de difusión al conjunto de la sociedad. Si bien esta educación se dirige a distintos públicos (afiliados, empleados, pero también a todas las partes interesadas, en particular las autoridades públicas y el público en general), las acciones dirigidas a los jóvenes nos interesan especialmente. Éstas adoptan diversas formas: sensibilización, campañas de comunicación pública, integración en los programas escolares, cooperativas juveniles en los países industrializados, acceso a la educación en los países en desarrollo, etc.

A menudo se combinan con la iniciativa empresarial colectiva y la educación popular, haciendo hincapié en el aprendizaje experimental.

Los debates pueden centrarse, entre otras, en las siguientes cuestiones:

¿En qué se diferencian estas iniciativas de educación en y a través de la ESS de otras formas de educación impulsadas por una lógica empresarial o una lógica pública (servicio nacional, etc.)?

¿Cómo contribuyen a las transiciones sociales y, en particular, ecológicas, que son imperativas para los jóvenes?

¿En qué dinámicas locales se inscriben y cuáles son sus efectos?

¿Cuál es su alcance, impacto y difusión? ¿Qué modelos económicos son necesarios para apoyarlas?

La economía social y solidaria (ESS) está en el centro de los debates actuales sobre la promoción del trabajo decente, que ahora es uno de los Objetivos de Desarrollo Sostenible (ODS 8). La OIT identifica 4 pilares en su Programa de Trabajo Decente (PTD): ampliar el acceso al empleo, aplicar y reforzar los derechos laborales, ampliar la protección social y garantizar el diálogo social. Al promover «la inclusión, la sostenibilidad y la resiliencia» (OIT, 2022), la OIT y otras organizaciones internacionales consideran que las estructuras de la ESS son actores importantes en esta transición hacia el trabajo decente, que abarca el trabajo de producción para uso propio, el trabajo asalariado, el trabajo en prácticas no remunerado y el trabajo voluntario. Las cooperativas de trabajadores (agrícolas, artesanales, etc.) se toman a menudo como ejemplo, en la medida en que permiten, entre otras cosas, regularizar los empleos ofreciendo contratos, seguridad social y formación continua. Las recientes iniciativas de los trabajadores autónomos (conductores, repartidores, etc.) demuestran su voluntad de recuperar el control de su trabajo a través de la forma cooperativa, en un contexto en el que las Big Tech intentan recrear formas de informalidad. El «cooperativismo de plataforma» es una forma de resistencia y una fuente de esperanza para los trabajadores de estas nuevas zonas grises del empleo.

Sin embargo, el papel transformador asignado a la ESS es potencialmente frágil. Algunas entidades disponen de pocos recursos y tienen difícil acceso a la financiación o a los contratos públicos, lo que plantea la cuestión de su capacidad para mantener empleos dignos a largo plazo. En algunos lugares, los estatutos también pueden ser mal utilizados y utilizados con fines lucrativos, lo que desdibuja la coherencia interna de un sector a veces mal identificado y no definido jurídicamente. Además, el papel que se otorga a la ESS en la promoción del trabajo decente, en particular a través de la protección social, no es para algunos más que otra manifestación del desentendimiento de los gobiernos. En un momento en el que cada vez se aprueban más leyes nacionales para promover el trabajo digno, estos factores exigen que se preste atención a cómo se traducen en la economía real. Por lo tanto, se necesitan contribuciones teóricas y empíricas destinadas a comprender mejor los vínculos entre la ESS y el trabajo decente y las condiciones en las que la ESS puede ser una fuerza transformadora del acceso al empleo y de la calidad del mismo en todo el mundo.

Tras la pandemia de Covid-19, el sistema económico que sustenta los Objetivos de Desarrollo Sostenible (ODS) sigue siendo el del capitalismo, perpetuando un paradigma de crecimiento que agrava la exclusión social y la pobreza, a lo sumo mitigado por soluciones basadas en la caridad y la responsabilidad social de las empresas (ecologización del sistema existente) (Hitchman, 2023), que pueden apoyarse en asociaciones con la ESS en una lógica restauradora. En este contexto, la política social, en lugar de abordar las disfunciones de la economía capitalista, ha contribuido a menudo a garantizar las condiciones a largo plazo de la acumulación de capital (Yi, 2023), incluso si estas hibridaciones pueden a veces ser portadoras de una lógica transformadora.

Para contrarrestar estas tendencias, la economía social y solidaria (ESS) aboga por un cambio de paradigma de la desigualdad a la solidaridad (Matthaei, 2018). Más concretamente, la ESS aborda las causas profundas de diferentes dimensiones de la pobreza, como la falta de ingresos, la exclusión de los servicios de protección social primaria y de los mercados, y los contextos relacionales desiguales caracterizados por desequilibrios de poder (Dubois, 2016). Estos factores desencadenan la pobreza relacional, que se ve contrastada por la demanda de una amplia gama de actividades de cuidados y servicios de ayuda a domicilio (Jetté et al., 2023).

En este sector, la ESS ocupa una posición de liderazgo, proporcionando un marco para nuevas carreras, y reuniendo, acompañando y apoyando a los cuidadores familiares que proporcionan una proporción significativa del trabajo no remunerado (ibídem). Por ejemplo, como empresas centradas en las personas, basadas en principios y propiedad de sus miembros, las cooperativas están emergiendo como un tipo innovador de proveedor de cuidados, especialmente en ausencia de opciones públicas o privadas viables (OIT, 2024).

Sin embargo, la convocatoria de ponencias va obviamente más allá del estudio de las cooperativas, y la investigación sobre otras entidades de la economía social vinculadas a la lucha contra la pobreza / la prestación de ayuda y asistencia es más que bienvenida. Por ejemplo, la ESS también tiene un papel que desempeñar en asociación con las autoridades públicas en materia de salud pública, medicina preventiva local (cf. casas médicas) y servicios sociales vinculados al sector sanitario.

El rol de la economía social y solidaria (ESS) en el sistema agroalimentario se perfila como un campo de estudio crucial en el contexto de la transición socioecológica y digital, además de su contribución al desarrollo territorial y al apego de las personas al territorio. En un mundo en el que los retos medioambientales y sociales son cada vez más acuciantes, es esencial explorar cómo la ESS puede contribuir a la sostenibilidad y resiliencia de los sistemas agroalimentarios.

Se invita a investigadores, académicos y profesionales a presentar trabajos que aborden la siguiente cuestión: ¿cuáles son las implicaciones de la ESS para la transición socioecológica y el desarrollo territorial en el sector agroalimentario?

Los investigadores analizarán los modelos de ESS que promueven prácticas sostenibles en la producción agroalimentaria, así como sus efectos sobre la huella de carbono y la biodiversidad. También examinarán el impacto de las tecnologías digitales en el fortalecimiento de las redes de producción y distribución del sector agroalimentario.

Las políticas públicas también tienen un papel crucial que desempeñar. Pueden fomentar la integración de la ESS en el sistema agroalimentario y su papel en la transición hacia economías más justas y sostenibles, pero también pueden toparse con resistencias.

La aplicación de la ESS en el contexto agroalimentario, en particular en las comunidades vulnerables, se enfrenta así a obstáculos que habrá que analizar, ya se trate de la difícil transición de la economía informal a la economía formal o, en el otro extremo, de las tendencias al isomorfismo bajo la presión del agronegocio. Se observan tensiones no sólo con los procesos de mercantilización, sino también a nivel multiescalar, entre internacionalización y anclaje territorial.

Los trabajos pioneros de Elinor Ostrom (1990) abrieron un campo de investigación sobre los bienes comunes, que desde entonces se ha extendido a la economía social, cuyos marcos y procesos proporcionan los medios para la acción colectiva. Así pues, los bienes comunes se conciben como recursos, que pueden ser medioambientales, informativos o sociales, a los que se asocian normas de acceso o producción, así como una gobernanza colectiva. Aunque no toda la ESS entra en el ámbito de los bienes comunes, sí les ofrece un campo privilegiado de experimentación y la oportunidad de cuestionar sus modelos sociopolíticos y socioeconómicos.

A medida que los bienes comunes tienden a extenderse al conjunto de la sociedad, su relación con el Estado está cambiando de naturaleza y convirtiéndose en una relación de colaboración. Las plataformas cooperativas han alimentado esta evolución con la idea de un «Estado socio» (Bauwens et al., 2019). Los bienes comunes urbanos están conduciendo a una renovación de la concepción de las políticas públicas locales (Juan, 2020, Celati, 2020). Por último, los bienes comunes sociales también están conduciendo a este mismo acercamiento tanto a nivel del Estado como de las autoridades locales (Defalvard, 2023).

En la otra dirección, también podemos observar una evolución que está renovando el mapa de las relaciones entre el Estado y los bienes comunes. Por ejemplo, el enfoque de los servicios públicos nos está llevando a prever nuevas formas de prestarlos a través de «servicios públicos cooperativos» (Perroud, 2023). También desde el punto de vista jurídico, se está desarrollando un enfoque en términos de escala de comunalidad, que rompe la oposición binaria entre los bienes comunes y el Estado para introducir acuerdos más flexibles (Rochfeld, 2021).

El objetivo de este tema no es sólo examinar la relación entre los bienes comunes y la ESS, sino también abrir un amplio foro de contribuciones y debates sobre estos nuevos vínculos entre los bienes comunes y el poder público al servicio de una transición ecológica, inclusiva y democrática de los territorios.

References

Aguilar Gil Y. (2024), Nous sans l’État, trad. J. Falquet, Éditions Ici-bas.

Audrain S. (2021), « Repenser la protection sociale par les communs sociaux : l’exemple des sociétés de secours mutuels en France au premier XIXe siècle, Recma, n° 366.

Bauwens M. et al. (2019), Peer to Peer : The Communs Manifesto, University of Westminster Press.

Celati B. (2020), « Á Naples, l’expérimentation de nouveaux modèles administratifs pour relever le défi du municipalisme » Mouvement des idées, n° 101.

Defalvard H. (2023), La société du commun, éditions de l’Atelier.

Jourdain E. (2021), Les communs, Que sais-je ? Humensis.

Juan M. (2020), « Les communs urbains, fer de lance du municipalisme », Mouvement des idées, n°101.

Perroud T. (2023), Communs et services publiques, Á la recherche du service public coopératif, Lormond, éditions Bord de l’eau.

Rochfeld J. ss. la dir. (2021), L’échelle de communalité.  Propositions de réformes pour intégrer les biens communs en droit, Rapport final de recherche, ITJS, n° 17-34.

Hoy en día, la interseccionalidad es uno de los enfoques teóricos más populares de la teoría feminista y los estudios de género. El término interseccionalidad se remonta a Crenshaw quien, en 1989, utilizó la metáfora de los cruces de carreteras para defender una ampliación de la teoría feminista y la política antirracista explorando la intersección de raza y género en el caso de las prácticas discriminatorias contra las mujeres de color en Estados Unidos. Crenshaw hizo hincapié en el solapamiento entre identidades individuales como la raza y el género y criticó que se centrara la atención en una u otra dimensión. Desde entonces, el debate académico sobre las dimensiones de la opresión se ha ampliado para incluir otras dimensiones (por ejemplo, sexualidad, generación/edad, salud/discapacidad, etnia, nacionalidad, religión, educación) y se ha hecho más consciente del contexto cultural en Europa y el Sur global. El debate también se ha vuelto más interdisciplinar y se ha extendido a formas de coproducción a nivel meso y a políticas a nivel macro (por ejemplo, asistencia, migración, servicios comunitarios, sanidad) para reducir las desigualdades multidimensionales.

Las actividades de la ESS incluyen proyectos de inclusión social para poblaciones socialmente marginadas, reconociendo las desigualdades y buscando superarlas a través de la unidad, la solidaridad, la cooperación, la participación democrática y el reconocimiento de las necesidades y condiciones de cada persona. Los valores y principios de la ESS buscan valorar a cada persona en su individualidad, con sus características específicas (experiencia, conocimientos, recursos, etc.), valorando la diversidad de contribuciones para la consecución de objetivos comunes y desarrollando el poder de acción de individuos y grupos.

Implícitamente, esto significa dejar de lado las relaciones de poder socialmente construidas y basadas en prejuicios que generan desigualdades vinculadas a la clase social, el género, el origen étnico, la edad, las preferencias sexuales u otras características personales. Desafiar estas construcciones sociales profundamente arraigadas de la identidad individual y colectiva en relación con la alteridad es un reto importante.

En este contexto, este tema se centra en las funciones, las contribuciones y el impacto de los actores de la ESS a todos los niveles en la reducción de las desigualdades sociales multidimensionales y los retos a los que se enfrentan como empresas y movimientos de ESS para ser promotores activos de la transición socioecológica y el bienestar «juntos».

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Important Dates

Event Schedule
Event Date
Abstract Submission October 7 to January 15
Deadline Submission January 15
Notification of Acceptance March 12
Early Registration and Payment April 14 to June 30
Deadline for submission of final paper and conference registration September 26
Conference 27 - 29 October 2025

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Program

Upcoming

Registration

Upcoming

Event Schedule
Category Before July 31 After July 31
Full price 500,00 € 550 €
(-15% CIRIEC members) 425,00 € 475 €
(-50% non-OECD participants) 250,00 € 300 €
(-60% SSE organizations or public-sector / special GSEF participants) 200,00 € 250 €
(-25 years old) 15 € 20 €

Speakers

Upcoming

Scientific Committee

Committee Members
Marie J. Bouchard (Université du Québec à Montréal, Canada)
Timothée Duverger (Science Po Bordeaux, France)
Juan Fernando Álvarez Rodríguez (Pontificia Universidad Javeriana, Bogotá, Colombie)
Sami Aouadi (Université Tunis El Manar, Tunisie)
Cristina Barna (National University of Political Studies and Public Administration, Romania)
Lotfi Ben Aïssa (UGTT, Tunisie)
Éric Bidet (Université du Mans, France)
Jos Bijman (Wageningen University, Pays-Bas)
Carole Brunet (Université Paris 8)
Marietta Bucheli Gómez (Pontificia Universidad Javeriana, Bogotá, Colombie)
Roberto Cañedo Villarreal (Universidad Autonoma de Guerrerro, Mexique)
Chiara Carini (Euricse, Italie)
Rafael Chaves (Universidad de Valencia, Espagne)
Christina Clamp (Southern New Hampshire University, Etats-Unis)
Saskia Crucke (Universiteit Gent, Belgique)
Hyungsik Eum (Anciennement Alliance coopérative internationale)
Simel Esim (Organisation internationale du travail)
Cynthia Giagnocavo (Universidad de Almeira, Espagne)
Antonio González Rojas (Universitat de València)
Dorothea Greiling (Johannes Kepler Universität, Linz, Autriche)
Satoru Hashimoto (Kansai university, Japon)
Marek Hudon (Université Libre de Bruxelles, Belgique)
Xabier Itçaina (Sciences Po Bordeaux, France)
Akira Kurimoto (Hosei University – Tokyo, Japon)
Alexandrine Lapoutte (Université Lyon 2, France)
Sang-Youn Lee (Sungkonghoe University, Séoul, Corée du Sud)
Maude Léonard (Université du Québec à Montréal, Canada)
Carmen Marcuello (Universidad de Zaragoza, Espagne)
Marco Marini (Università degli Studi di Roma ‘La Sapienza’, Italie)
Olive McCarthy (Centre for Co-operative Studies, University College Cork, Irlande)
Deolinda Meira (Polytecnic Institute of Oporto, Portugal)
Elena MeliáMartí (Universitat Politècnica de València, Espagne)
Yasy Morales Chacón (Universidad de Costa Rica, Costa Rica)
Adoración MozasMoral (Universidad de Jaen, Espagne)
Daniel Nagao Menezes (Universidade Presbiteriana Mackenzie & PUC-Campinas, Sao Paulo, Brésil)
Leandro Pereira Morais (UNESP – Campus Araraquara, Brésil)
Anaïs Périlleux (Université Catholique de Louvain , Belgique)
Marion Pouzoulet (Sciences Po Bordeaux, France)
Nadine Richez-Battesti (Université Aix-Marseille, France)
Damien Rousselière (Institut Agro, Agrocampus Ouest Angers, France)
Barbara Sak (CIRIEC International)
Andrea Salustri (Università degli Studi di Roma ‘La Sapienza’, Italie)
Jérôme Schoenmaeckers (Université de Liège, Belgique)
Drazen Šimleša (University of Zagreb, Croatie)
Roger Spear (Open University, Royaume Uni)
Kazuhiko Tabata (Hyogo University, Japon)
Ermanno Tortia (University of Trento, Italie)
Martine Vézina (HEC Montréal, Canada)
Davorka Vidović (University of Zagreb, Croatie)
Ilcheong Yi (UNRISD- Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social)
Alexandra Zbuchea (National University of Political Studies and Public Administration, Roumanie)
Committee Members
Timothée Duverger* (Sciences Po Bordeaux)
Solène Gastal (CIRIEC International)
Amélia Gustave (Sciences Po Bordeaux)
Barbara Sak (CIRIEC International)
Jean-Philippe Berrou (Sciences Po Bordeaux)
Éric Bidet* (Université du Mans)
Carole Brunet* (Université Paris 8)
Elisabetta Bucolo (CNAM Paris)
Gilles Caire (Université de Poitiers)
Sébastien Chailleux (Sciences Po Bordeaux)
Quentin Chapus (Sciences Po Bordeaux)
Angélique Chassy (EM Normandie Business School)
Isabelle Daugareilh (Université de Bordeaux)
Hervé Defalvard (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
Miguel de la Fuente (Université de Mondragón)
Maryline Filippi* (Bordeaux Sciences Agro)
Laurent Fraisse (CNAM Paris)
Pascal Glémain (Université de Rennes 2)
François Gravié-Plandé (IAE Limoges, Université de Limoges)
Xabier Itçaina* (Sciences Po Bordeaux)
Alexandrine Lapoutte* (Université Lyon 2)
Vincent Lhuillier (Université de Lorraine)
Abdourahmane Ndiaye (IUT Bordeaux Montaigne)
Thomas Perroud (Université Panthéon-Assas)
Alain Piveteau (Institut de recherche pour le Développement)
Marion Pouzoulet* (Sciences Po Bordeaux)
Nadine Richez-Battesti* (Université Aix-Marseille)
Sylvain Roche (Sciences Po Bordeaux)
Damien Rousselière* (Institut Agro Rennes-Angers)
Jeova Torres (Université de Poitiers)

* = members of the organizing committee who are also members of the scientific committee.

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Bordeaux City

Bordeaux offers an appealing and culturally diverse atmosphere, shaped by numerous influences as a port city situated on the Garonne river. With its UNESCO-listed architectural treasures, proximity to the sea and a lifestyle revolving around fine food and wine, this destination caters to all tastes.

Today, Bordeaux and the surrounding region is also recognized for the diversity and dynamism of SSE initiatives and the commitment of its public authorities to its development.

The regional capital of south-west France, Bordeaux, is only a two-hour ride on the TGV high-speed train from Paris. It is located 45 minutes from the sea, two hours from Spain and three hours from the picturesque Pyrenees.

 

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Sciences Po Bordeaux is a selective, multidisciplinary and international education and research institution, in human and social sciences. Sciences Po Bordeaux is one of the ten French Institutes of Political Studies. It is a public institution of higher education of an administrative nature, which is associated with the University of Bordeaux by agreement. The quality of the training offered, both in the context of the diploma program of the Institut d’Études Politiques and in its doctoral program, are largely due to the excellent reputation of its HSS research center. The institution’s research policy is based primarily on two laboratories associated with the CNRS to create a major pole of research in political science : the Centre Émile Durkheim and Les Afriques dans le Monde. Attentive to training professionals and students in the challenges of tomorrow’s economy, Sciences Po Bordeaux has been developing two professional and educational training courses in the social and solidarity economy and public policy for over 10 years, and since 2020 has hosted a Chair dedicated to the SSE (TerrESS), organizer of the Ciriec International Conference.

/!\ Important

The third day of the CIRIEC International Conference (October 29, 2025) will take place at the Palais 2 l’Atlantique, in a program shared with Bordeaux GSEF 2025, to facilitate exchanges between researchers, SSE organizations and public authorities, and encourage researchers to stay on and take part in the following event.

Accomodation

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Tel: +33 (0)1 80 06 62 88 (toll-free – 9am to 7pm).

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